Visite à l'hôpital

L'hôpital... c'était pas ici qu'elle aimait passer ses journées. Avec ses murs interminables, ses couleurs neutres, ses patients toujours en train de plaindre. Pas vraiment le dernier endroit à la mode. Pourtant cette salle d'attente était presque tout le temps bondée. C'était un des désagrément de vivre à Forks, le temps ici jouait en la faveur des microbes et être en bonne santé toute l'année relevait vraiment de l'exploit.

*Pourquoi fallait-il que je tombe malade ?? Pourquoi ?*,pensa Angela.

Elle passa la porte de l'hôpital et se dirigea vers la salle d'attente. Une porte bleue avec un panneau la signalait. La jeune femme ouvrit la porte et constata que contrairement à d'habitude, elle était complètement vide.

*En tout cas, je peux choisir ma place*, pensa-t-elle.

Assise depuis seulement quelques minutes sur cette chaise inconfortable, la brunette commençait à trouver le temps long. Angela n'était pas très patiente. Elle se concentra sur ce qu'elle avait prévu de faire du reste de sa journée : un bon cinéma suivi d'une séance de shopping avec des amies. Un programme plutôt bon.

Angela était plongée dans ses pensées lorsqu'elle entendit un bruit. Un grincement. De l'autre côté de la pièce, une porte venait de s'ouvrir.

*Enfin ! Bientôt sortie*, se dit la jeune femme.[i]

Le Docteur Cullen avait commencé sa journée tôt ce matin. A vrai dire, comme d'habitude.

Chaque jour, à la même heure, c'était ses consultations ou celle de ses collègues qu'il effectuait. Car évidement, de temps en temps, un médecin de l'hôpital était malade, ou avait un empêchement personnel. On ne pouvait pas non plus consacrer toute sa vie à l'hôpital. Surtout quand on était un humain. Tout à fait normal.

Ce matin c'était le cas. Carlisle remplaçait une femme médecin, mal en point ce jour. Elle avait seulement une consultation, un homme d'une trentaine d'années, qui avait une bonne angine. Le Docteur Cullen, le prit en consultation, et ouvrit au bout d'une quinzaine de minute.

- Si votre angine ne c'est pas améliorée d'ici 10 jours, revenez me voir.

Le patient de Carlisle lui assura que si c'était le cas, il reviendrait le voir, et le remercia avant de partir.

- Au revoir.

Souriant à cet homme qui ouvrit la porte pour rejoindre l'extérieur.
Carlisle se retourna vers la jeune fille qu'il avait aperçu en ouvrant la porte. A vrai dire, il le savait d'avance. Sentant deux coeurs battrent à moins de quelques mètres de lui. Il y avait donc quelqu'un dans la salle d'attente.

- Bonjour. Vous aviez rendez-vous ?

La regardant avec un sourire. Ce n'était surement pas une de ses patientes à lui, il ne l'avait jamais eu en consultation. C'était plutôt le docteur qu'il remplaçait, qui prenait la jeune fille en consultation. Où bien, elle était nouvelle.

Un homme venait de sortir de sa consultation, suivi du docteur .... Cullen ?? Mais comment ? Pourquoi ? Ce n'était pourtant pas à lui d'être là. Angela senti un étrange frisson parcourir tout son corps. Les Cullen intimidaient la plupart des habitants de cette ville, une particularité de la famille.

Le docteur demanda, un sourire aux lèvres :

- Bonjour. Vous aviez rendez-vous ?

Angela se demanda quoi répondre. Allait-elle partir en courant ou prendre sur elle et aller quand même en consultation ? Après quelques secondes de réflexion, elle prit une inspiration et décida que la meilleur des solution était de ne pas se laisser impressionner par ses émotions. Après tout c'était un docteur comme un autre, il avait seulement un peu plus de charisme que son docteur habituel. Rien de bien dangereux. Et puis elle était malade, il fallait qu'elle se soigne.

- Euh, oui mais pas ... vraiment avec vous.... normalement..

Elle rougissait, elle le sentait. Pourquoi réagissait-elle comme cela à chaque contact avec un membre de la famille Cullen ? Elle était timide,ce n'était pas une découverte, mais à ce point-là. La brunette repris une inspiration, plus profonde cette fois-ci et essaya de se ressaisir.
Elle réalisa soudain qu'elle était chanceuse que la salle soit vide aujourd'hui, cela lui évitais une situation ridicule devant un public.

Le docteur allait-il lui demander de revenir plus tard ?[i]

Effectivement, la jeune femme brune n'avait pas de rendez-vous prévu avec lui, mais avec son médecin habituelle. Carlisle le savait, c'était lui qui assurait les consultations de sa collègue aujourd'hui. Il l'avait lu dans l'agenda posé sur le bureau du medecin qu'il remplaçait.

Il vu la jeune femme brune rougir lorsqu'elle répondit à sa question. Timide, il s'en aperçu sur le coup. En plus d'ajouter l'effet que faisait les Cullen en général. Sans le vouloir évidement. C'était bien contre eux, et personne ne pouvait arranger cela.

- Le docteur Collins ne peut assurer ses consultations aujourd'hui.

Le sourire du docteur Cullen restait face à la brune.
Elle avait rendez-vous avec l'autre médecin, ce n'était pas un problème pour Carlisle. Personne d'autre dans la salle d'attente, et il n'avait pas d'autres consultations avant une bonne vingtaine de minutes.

- Mais ce n'est pas un problème. Je la remplace.

Il se retourna doucement pour ouvrir la porte du bureau qui c'était refermée.

- Vous aviez rendez-vous, alors entrez.

Lui laissant le passage pour qu'elle entre dans le bureau. Gardant son éclatant sourire.

Le Docteur Cullen regarda la jeune femme ramasser les affaires qu'elle avait éparpillé sur une chaise prêt d'elle. Une fois qu'elle fut débout, elle entra dans son bureau. Il lui emboîta le pas, refermant soigneusement la porte derrière lui.

Il était vrai qu'on se sentait bien dans le bureau de Carlisle. Apaisé, c'était le mot qui convenait le plus. Le décor était tout simple : des murs blancs, sans aucuns dessins, sans aucunes photos et sans aucunes gravures ou peintures. Rien dans le bureau, à part des meubles.
La pièce était principalement occupée par l'imposant bureau en marbre, qui se trouvait au milieu. Deux armoirs où Carlisle rangeait tout son matériel et tous ses dossiers médicaux, à droite du bureau. Et enfin, un lit, à gauche du bureau, servant au patient. Un fin papier blanc dessus.
Le bureau semblait immense comme ça. Assez vide pourrait-on dire.

Carlisle, muni de sa blouse blanche, comme tous les jours quand il était à l'hôpital, gagna son bureau pour s'assoir en face de la jeune femme.

- Alors mademoiselle Weber. Que vous arrive t-il ?

Dit le "jeune" médecin après avoir jeter un rapide coup d'oeil à l'agenda de sa collège. La jeune femme ne l'avait surement pas remarquer, Carlisle était aller bien trop vite. Seul un de ses semblables auraient vu sa rapide action.
Assis en face d'elle, il la regardait, un léger sourire sur son visage.

Le battement de coeur de la jeune femme finit par s'apaiser. Ce n'était pas la première à être dans cet état en voyant le docteur Cullen. La première fois qu'il avait vu l'effet qu'il faisait à un simple humain tout ce qu'il y a de plus banal, cela lui avait fait tout drôle. Depuis, il avait finit par s'y habituer. Interessant tout de même cette soudaine accélération cardiaque. Rien que ça interessait le beau docteur blond.

- Mal de tête constant et problème de digestion...

Dit il pour lui. Si bas que lui seul entendait. Angela pourrait prendre ça pour un murmure.

Les maux de tête peuvent avoir de nombreuses causes. Les origines sont souvent des signes bénins d'une surcharge émotionnelle, psychique, nerveuse ou physique. Certaines personnes souffrent du mal de tête lors de changements ou de situations climatiques particulières, comme la neige par exemple, ou en altitude. Ici, le climat était toujours le même. Angela ne semblait pas être nouvelle dans la région. Elle devait donc être habituée à ce climat.
Il n'est pas rare que la consommation de tabac, d'alcool ou de certains médicaments soient aussi à l'origine du mal de tête. Ne connaissant pas particulièrement la jeune femme en face de lui, il lui posa la question suivante :

- Consommez-vous des médicaments ? Et fumez-vous mademoiselle Weber ?

Si elle fumait ? ah ça non alors ! Pas du tout du genre de la jeune femme. Elle avait bien essayé il y a quelques années avec quelques amis à elle pour "faire comme tout le monde" mais elle avait tellement était malade qu'elle avait juré de ne plus jamais toucher à ça.
Des médicaments ? De l'aspirine de temps en temps pour calmer quelques douleurs bénignes mais rien de bien important.

- Un peu d'aspirine en cas de besoin mais c'est tout. Pour la cigarette, non je ne fume pas. Mais mes parents eux, oui.

Cette dernière information pourrait peut-être être utile.

La jeune femme fût soudain prise de bouffées de chaleur. Elle avait pourtant ôté son manteau quelques instants plus tôt. Sûrement l'appréhension de l'examen médical qui allait suivre dans quelques minutes. Depuis toute petite, Angela avait une phobie des instruments médicaux. Par chance, elle n'avait encore jamais eu besoin de se faire opérer.
Elle essaya de cacher son malaise et regarda le docteur cullen avec anxiété.

Concernant les médicaments, Carlisle s'en était douté. D'après le physique de la jeune femme, les médicaments n'étaient pas le problème, loin de là. Un aspirine de temps en temps, quand on avait mal quelque part, c'était tout à fait un reflèxe d'en prendre, surtout pour un humain.

En ce qui concernait la cigarette, la jeune femme ne fumait pas. Chose que le docteur aurait parié. Elle semblait en bonne santé, malgré ces maux de têtes et ces problèmes de digestion. Seul ses parents fumaient. Carlisle aurait bien émis l'hypothèse d'une petite maladie, tout à fait bénigne, dû en parti à cause du tabac. Mais il remarqua que la jeune femme avait chaud. Visiblement, elle était prise de bouffés de chaleur en plus.

- Vous avez chaud ?

Une chose qu'il ne fallait pas prendre à la légère. Ca pouvait tout changé au niveau diagnostic.

Il y a de nombreux avantages à exercer la médecine lorsque l'on possède les dons de vampire. Les diagnostic de Carlisle étaient toujours bien plus fiables que ceux de ses collègues, malgré que ceux-ci soient de très bon médecin. Ses diagnostics étaient souvent plus rapide aussi.

La jeune femme avait donc chaud. En plus des maux de tête et les problèmes de digestion, les bouffés de chaleur.
Elle pensait que c’était l’anxiété. Chose tout à fait probable. Carlisle serait même le premier à l’affirmer, malgré qu’à cet instant, il ne fixe seulement la jeune femme, ne sortant absolument pas un mot de sa bouche.

Suite à cette question et à cette réponse, la patiente sembla s’inquiéter de sa santé. S’impatientant aussi. Ce qui était une réaction tout à fait normal car bien évidement, elle avait le droit de savoir la vérité. Mais justement. Les bouffés de chaleur pouvaient être dû au stress comme elles pouvaient être dû à autre chose et un des devoirs de Carlisle était de dire la vérité et pas de lancer n’importe quel diagnostic.
Ayant quelque chose dans la tête, il préférait continuer de poser une ou deux dernières questions avant de se prononcer.

- Dans votre famille, y a-t-il des personnes diabétiques ? Ne vous inquiétez pas, c’est juste une question.

Il précisait bien que c’était qu’une simple question. Pas la peine d’alerter la jeune femme pour rien.

Le docteur Cullen était sur qu'en posant cette question, la jeune femme allait paniquer. Au moins un peu. Normal, lorsqu'il s'agissait de sa santé. Pourtant il avait bien préciser qu'il ne s'agissait que d'une simple question.
En tous les cas, il devait s'attendre à quelques questions de la part de la jeune Weber. Tout à fait normal.

Il fallait bien dire que le diabète n'était pas héréditaire. Une personne, tout ce qu'il y a de plus normal, pouvait être sujet au diabète, sans avoir un seul membre de sa famille diabétique. Ce n'était pas héréditaire. Seulement, les personnes qui avaient des gens diabètiques dans leur famille, avaient plus de chance d'en être atteint. Mais évidement, ça n'arrivait pas à tout le monde.

- Ce n'est pas du tout héréditaire. Seulement, lorsqu'on a un ou plusieurs membres de sa famille sujet au diabète, on est plus vulnérable à cette maladie.

Pouvez-t-elle avoir le diabète sans le savoir ? Bien sur. En général, c'était les médecins qui s'en rendaient compte. Lorsque les patients faisaient des crises la nuit, qui ressemblaient à des crises d'angoisses, et lorsqu'ils mangaient et buvaient énormément de chose sucrées.

La jeune femme semblait pressée. Un rendez-vous apparement. Carlisle lui adressa un léger sourire. Ne voulant pas qu'elle se sente gênée. Mais il devait lui poser encore une question avant de se prononcer.

- Oui, vous pouvez tout à fait être diabètique. Mangez-vous ou buvez vous beaucoup de choses sucrées ces temps-ci ?

Si oui, elle était surement diabètique. Et Carlisle allait devoir lui faire faire des examens dans les prochains jours, pour confirmer. Malgré qu'il n'en ai pas vraiment besoin.