°°° |
| | Kathou's divagations... | |
| | Auteur | Message |
---|
Eleazar Denali •Admin•
Nombre de messages : 3155 Age : 38 Localisation : Lové contre ma douce Humeur : revêche : si tu me fais ch***, je te transforme en purée de poulpe ménopausé, compris? Date d'inscription : 01/02/2009
Feuille de personnage Je suis: Membre du Clan de Denali Habilité personnelle: deviner les dons des autres, intuitivement Relationship:
| Sujet: Kathou's divagations... Mer 4 Fév - 0:34 | |
| Petits textes sans prétention... (COPYRIGHT quand même) Eloge de ma folie - Spoiler:
J’aimerais à mon tour écrire une page de l’histoire de la folie. Je voudrais parler de la folie quotidienne dont nous sommes tous atteints. Je détaillerai donc, parmi mes comportements ou mes réflexions, ceux qui me semblent s’approcher de la mince frontière qui sépare la folie du reste, avec l’intime conviction que nous en sommes tous proches. Je ne parlerai que de moi, pas par pur égotisme, mais car je suis un sujet d’étude commode, à portée de main. On me dira qu’on ne peut parler de soi avec objectivité. Je répondrai que je suis la personne la plus à même de traduire mes pensées, et qu’aucune pudeur ne se glissera entre mes mots et moi. J’invite qui me lira à s’écrire de même : ainsi, nous serons susceptibles de fournir à la science des données réelles sur le psychisme humain, presque brutes car médiatisées seulement par l’intermédiaire du langage. Si des explications telles que je les fournis ici sont données par d’autres personnes, et si quelqu’un trouve une façon appropriée de traiter ces informations-et il ne s’agit pas là du moindre des défis-, nous nous approcherons de plus en plus de ce qui fait l’homme ; nous serons plus à même de comprendre les problèmes qui nous rongent. Je gage en effet que les troubles que je décris sont partagés et que beaucoup peuvent se retrouver dans mes propos. Car rien n’est plus ordinaire que la folie.
Je vais sur mes vingt-trois ans, pas encore la moitié d’une vie si l’on se fie aux statistiques. Au physique, je suis plutôt grande. J’ai les cheveux châtain, que je porte en chignon le plus souvent, mais que j’aimerais porter comme un voile, longs, par habitude, et pour pouvoir dissimuler ou découvrir mon visage quand je le souhaite. Autant que je puisse en juger, les caractéristiques de ma physionomie sont : un front large et blanc, des yeux sombres, une peau à la coloration irrégulière, et une allure solide due à ma taille haute, à mes épaules larges et à mes hanches de paysanne. Mes mains sont longues, fortes et blanches, terminées par des ongles que je ronge allègrement.
J’aime à me vêtir avec le maximum d’élégance, mais les encombrants détails de ma physionomie gâchent souvent mes tenues : ma démarche est maladroite, j’ai le teint blafard, les yeux cernés. Mes bras ont toujours l’air trop longs, ce qui me rappelle cruellement que l’homme descend du singe chaque fois que j’aperçois mon reflet en pied. Et si j’ai toujours admiré les chevelures rousses, je crains qu’en être affublée m’eût fait ressembler à un orang-outan. Quelques gestes m’ont été-ou me sont- familiers : frotter la pulpe des doigts d’une main contre l’interstice entre les doigts de l’autre main, où la finesse de la peau la rend plus douce qu’ailleurs. De même, j’aime me caresser longuement sous le menton, où la peau est désespérément lisse et uniforme, au contraire de mon visage. Ces gestes répétés de façon frénétique provoquent souvent des regards interrogateurs ou des commentaires qui me font cesser, confuse. Je dois alors m’isoler pour faire de mon corps ce que bon lui semble. Je m’excuserais souvent d’être là si je n’estimais pas suffisant l’embarras que je cause bien souvent chez mes interlocuteurs tant tout en moi respire la gêne.
Où que j’aille je me sens étrangère. Si ce sentiment est normal, parfois même exaltant dans les situations où je le suis effectivement, il devient anormal et dérangeant quand je suis chez moi, parmi les miens. Une nostalgie m’habite comme si j’étais exilée, loin de ma patrie, seule dans un pays où je vis depuis des années. Je me suis habituée à ce pays et lui à moi ; j’y habite ainsi que ma famille et mes amis. Mais seule la langue qu’on y parle me ressemble. Seule la langue m’a acceptée, abritée, hébergée. J’habite cette langue. Mais je suis sans terre. Mon déracinement est tel qu’il m’est arrivé, lors de crises de larmes où il m’a semblé frôler la folie, de m’entendre murmurer que je voulais rentrer chez moi, alors que j’y étais. Il n’existe, à ma connaissance, aucune description médicale, psychologique ou même littéraire- mais ces domaines sont si vastes que je puis facilement m’y égarer- de ce type de trouble, que j’appellerai syndrome d'exil. Voici la première, et non la moindre, de ces caractéristiques que je cherche ici à lister.
Difficile de dire si je suis intelligente puisqu’il y a peu d’accord sur la définition de ce qu’est l’intelligence. Les atouts de mon intellect me semblent être : la rapidité, une grande facilité à établir des liens entre divers éléments épars, un large éventail de mots et une grande précision dans leur choix. Les handicaps de mon intellect me semblent être : une terrible paresse, une incapacité à retenir ou même lire des nombres dès lors qu’ils sont composés de plus de cinq chiffres, une absence de capacité de visualisation spatiale qui m’oblige à constamment demander mon chemin.
J’occupe mes journées à être étudiante. Statut béni, qui permet tant le labeur que la farniente. Ma grande capacité de concentration me permet de faire en peu de temps ce que d’autres feraient en de longues heures. En revanche, ma paresse peut me condamner à passer plus de temps à me mettre au travail qu’à travailler. Qu’à cela ne tienne : je suis en voie de terminer des études de lettres, pas prestigieuses mais tout à fait correctes. Je suis effrayée en revanche par mon ignorance. Aucune des dates apprises ne m’est restée en tête. La faute à mon handicap cité plus haut. Ainsi, les noms littéraires sont multiples dans ma tête, et connectés à toute une série de connaissances. Mais aucun plan, aucune structure n’ordonne ces noms : dans mon esprit, Aristote (« vieux », me dit ma tête) et Zola (« un peu vieux mais pas trop ») voisinent dans un joyeux bordel. Au fond, peut-être mon handicap tient-il du génie : qui d’autre pourrait les voir discuter ensemble sans qu’aucun obstacle chiffré ne vienne s’interposer ?
Quelques disciplines ont retenu mon attention au cours de mes études : la philosophie, la linguistique, et la religion catholique. Je me rappelle avoir lu, petite, un livre qui demandait : pourquoi la table s’appelle-t-elle une table ? et l’homme, armé de sa scie, disséquait la table, sans y trouver aucun indice d’un T, d’un A, d’un B, d’un L ou d’un E. Depuis, Saussure m’a été révélé : le signe est arbitraire : le lien qui unit les mots aux concepts qu’ils désignent n’a de sens que celui qu’on lui donne. On pourrait appeler une table un crocodile et un crocodile une table sans aucun problème s’il en était ainsi depuis longtemps. Il n’y a rien dans la nature des choses qui appellent les mots qui les désignent, exception faite des onomatopées, et de certains signes de la langue des signes. Cette révélation fut pour moi une explosion : il ne tient qu’à moi d’appeler justice l’injustice ou armoire la table, puisque rien ne lie les mots et les choses, sinon l’habitude, les conventions. J’ai failli m’égarer dans un univers de sons sans sens, et je me suis reprise. Utilise les mots communs dans leur sens commun, si tu veux comprendre et être comprise. Mais les sons, les lettres et les significations ont tissé dans mon cerveau un réseau précieux qui ne m’a jamais quittée et qui, je l’espère, ne mourra qu’avec moi.
Je suis si fatiguée de moi qu’on pourrait croire que je suis résignée. Il n’en est rien.
| |
| | | Eleazar Denali •Admin•
Nombre de messages : 3155 Age : 38 Localisation : Lové contre ma douce Humeur : revêche : si tu me fais ch***, je te transforme en purée de poulpe ménopausé, compris? Date d'inscription : 01/02/2009
Feuille de personnage Je suis: Membre du Clan de Denali Habilité personnelle: deviner les dons des autres, intuitivement Relationship:
| Sujet: Re: Kathou's divagations... Mer 4 Fév - 0:36 | |
| Un remaniement de la Création du Monde (ben quoi, je fais prof de religion...) Et si l’on recommençait… autrement ? - Spoiler:
« Seigneur, je suis au regret de Vous apprendre que la Terre n’est plus… L’Homme vient de faire exploser sa planète et toute la vie qui s’y trouvait encore… »
L’Archange s’inclina devant le Créateur. Sa voix n’avait pas tremblé. Le Créateur le fixa d’un regard sombre et hocha la tête. Dans Son grand fauteuil de cristal sculpté, avec Sa longue barbe argentée et Son visage serein, le Tout-Puissant ressemblait à un vieux sage. Il portait un vêtement d’une étoffe claire et immaculée, ainsi que de petites lunettes derrière lesquelles on pouvait voir des yeux pétillants d’intelligence.
« C’était prévu, Gabriel, c’était prévu… »
Dieu Se leva. Il regarda en bas tout en se passant la main dans la barbe. Dans l’immensité de l’univers s’élevait un champignon de fumée grisâtre dont l’odeur nauséabonde parvenait jusqu’aux cieux. Il Se redressa, l’air amusé.
« Ils n’ont pas fait dans la dentelle, ces petits chenapans ! »
Gabriel arqua un sourcil. Le Créateur lui parut soudain bien vieilli... Il n’avait pas l’air de Se fâcher sur Ses créatures.
« Seigneur, Vous Vous sentez bien ? Vous devriez prendre du repos, Vous semblez exténué… Après tout, il y a des milliers et des milliers d’années humaines que Vous veillez sur eux, des millénaires foutus en l’air… - Gaby, ne dis pas ça… Je suis en pleine forme ! Je n’ai pas perdu de temps… »
Comme pour appuyer Ses paroles, la Divinité esquissa un gracieux pas de danse sur un nuage moelleux, un grand sourire s’affichait sur Son paisible visage.
« Tu vois ? Je pète la forme ! D’ailleurs, Je vais tout recommencer, et tu vas M’y aider ! - Seigneur… Vous n’y pensez pas sérieusement ? Ils ont détruit Votre œuvre, enfin, la partie dont Vous étiez le plus fier… - Et alors ? Je t’ai bien dit que c’était écrit… Si tu veux tout savoir, cette humanité-là n’était qu’un prototype. - Comment ? Vous voulez dire que… - Eh oui, Gaby ! Durant tout ce temps, J’ai observé les hommes, la faune, la flore et la vie minérale de la Terre… Je sais à présent ce qu’il faut éviter d’octroyer à une planète pour que la vie y soit harmonieuse… - Si Vous le dites… - Bon, Gabriel, ne mets pas mon Verbe en doute ! Va plutôt me chercher cinq humains qui viennent de mourir… Prends-les au Purgatoire, et choisis des personnes d’âges et de nationalités différents. »
L’Archange s’inclina et s’éloigna d’un battement d’ailes. Il alla directement à l’étage inférieur et frappa à la grande porte du Purgatoire, attendant qu’on vienne lui ouvrir. Il ne dut pas patienter longtemps, car un petit bonhomme au teint parcheminé fit tourner une clef dans la serrure.
« Entrez, Gabriel, le Seigneur vient de m’annoncer votre visite… J’ai juste eu le temps de préparer mes pensionnaires. »
Repliant ses grandes ailes de plumes blanches, il suivit le petit être à l’intérieur et se retrouva bien vite nez à nez avec des humains de tailles, de corpulences et de couleurs différentes. Gabriel les regarda attentivement puis en appela cinq : une adolescente noire d’une quinzaine d’années, un petit garçon de type asiatique, un quadragénaire amérindien, une Blanche de vingt-cinq ans et une vieille dame au teint halé sortirent aussitôt des rangs.
« Bola, Takeshi, Ours Debout, Élise et Igguka, suivez-moi, le Seigneur a besoin de vous. »
L’équipe s’envola sans traîner vers les hauteurs et vint auprès de Dieu. Les six s’inclinèrent simultanément.
« C’est bon, Je n’ai pas besoin de vous pour des courbettes ! Humains, vous allez M’aider à recréer votre monde, en le rendant meilleur. Vous êtes tous les cinq décédés pour la même raison : la bêtise humaine. Ensemble, Nous allons essayer d’empêcher que cela recommence. »
Trop impressionnées pour ouvrir la bouche, les cinq silhouettes se relevèrent et regardèrent le Créateur. L’Archange prit alors la parole :
« Seigneur, ne devriez-Vous pas débuter par le ciel et la terre, comme la dernière fois ? Vous pourriez faire appel à eux ensuite, pour meubler le terrain… »
Dieu sourit et claqua des doigts : en bas, une planète ronde apparut, accompagnée de son atmosphère et des astres, et fit disparaître les restes de la précédente Terre. Élise écarquilla les yeux, elle venait de voir comme cela était beau.
« Seigneur ! Les livres racontaient que Vous aviez mis une semaine pour créer notre monde… Ce que Vous venez de faire en une seconde Vous avait pris un ou deux jours ! - Bagatelles que cela ! Tu dois bien penser que depuis le temps, Je me suis amélioré ! Nous allons refaire le monde en moins d’une journée, J’ai dépassé le stade du bricolage tatillon ! »
Le Créateur Se tourna vers l’Amérindien.
« Ours Debout, ton peuple a toujours vécu très proche de la nature… et si les Blancs n’étaient pas venus exterminer tes ancêtres et les confiner dans des réserves, comme ils l’ont fait par la suite avec les volailles, les Peaux-rouges auraient continué à respecter Mon œuvre. À toi de Me dire ce qu’il y a à changer. - Les forêts, les mers, les lacs, les rivières, les montagnes et les plaines étaient parfaits avant que les Visages pâles viennent avec leurs machines et leur béton. Ours Debout n’a rien à redire. - Va pour cela, alors ! »
Un claquement de doigts et la planète vide, en bas, se couvrit de végétation et d’étendues d’eau. Igguka se pencha et elle vit que cela était beau.
« Igguka, quelle faune pour les mers ? Et cette calotte glaciaire, était-ce une bonne idée ? - Les mers pleines de poissons, de plancton, de crustacés et de mammifères ne m’ont jamais déçue… du moins tant que tout n’était pas encore pollué… Quant à la neige et la glace, on s’y habitue et on s’y attache. - Donc, Je ne change rien.»
Au « clac » que produisirent les divines phalanges, les eaux se peuplèrent d’algues minuscules, de krills, de crevettes, langoustes, homards, crabes, sardines, mérous, saumons, thons, dauphins, requins et baleines. Et la jeune Bola vit comme cela était beau.
« À ton tour, Bola… Quels animaux pour la terre ferme ? - Les lions, les girafes, les éléphants, les tigres, les singes et les serpents peuvent vivre ensemble, avec les antilopes et les gazelles. En fait, tout était très bien tant qu’il n’y avait aucune arme humaine… - Je n’étais donc pas totalement à côté de la plaque ! »
Dieu était enchanté de voir son équipe aussi complaisante… Il était aussi ravi de ne pas souffrir d’arthrose ou de polyarthrite malgré Son grand âge, ce qui lui facilitait la tâche pour recréer le monde. Quand apparurent les félins, les cervidés, les reptiles, les espèces simiennes, les rongeurs et tous les autres animaux, le petit Takeshi éclata d’un rire cristallin tant ce qu’il voyait lui paraissait beau.
« Takeshi, il ne reste plus que l’espèce humaine à faire. Mes créatures étaient-elles à ton goût ? »
Le garçonnet se regarda, puis posa les yeux sur les quatre autres humains.
« Les pieds sont bien pratiques pour courir. Les mains sont utiles pour prendre. Les jambes et les bras ne posent pas de problème pour bouger, c’est même plutôt marrant tout ce qu’on peut faire avec… Mais… Dieu, pourquoi faut-il vieillir et devenir tout fripé ? Pourquoi y a-t-il des maladies ? Ne pourrions-nous pas rester tout lisses, sans rides ? - Tu voudrais que les hommes et les femmes gardent le même physique toute leur vie ? - Non, Dieu. Ce qu’il y a, c’est que… Les adultes sont trop sérieux. Ils passent leur temps à travailler pour avoir de l’argent. Les grands qui n’ont pas encore de métier râlent à longueur de journée et ne font rien d’autre. Les enfants, eux, ne s’ennuient pas. Ils courent, ils jouent, ils ne pensent à rien d’autre qu’à être heureux. Je crois que si les grands pensaient à être heureux, ils seraient moins fripés. »
Le Créateur réfléchit un instant en Se frottant le menton.
« Eh bien… Soit. »
Il dressa le plan détaillé de l’être humain, en en changeant les priorités et aspirations dans Son grand ordinateur. Élise vint observer le plan de plus près.
« Seigneur, remplacez l’ambition et la haine par la solidarité et l’amour… Et si Vous pouviez faire en sorte que les hommes et les femmes apprennent à respecter votre Création, Vous règleriez la question de la pollution… »
Dieu modifia encore ces paramètres. Une fois accepté, le projet devait être réalisé. Il appela son Archange, qui observait tout d’un peu plus loin.
« Gaby, il Me faut de l’argile, que Je façonne cet être à Mon image. »
Gabriel s’exécuta. Il amena la matière première au Créateur. Il ne lui avait pas fallu beaucoup de temps pour trouver de ce sédiment sur la nouvelle Terre, et l’argile qu’il avait choisie était pure et de qualité.
« Voilà, Seigneur… Mais, si je puis me permettre… Jusqu’ici, Vous n’avez pas changé grand-chose par rapport à Votre première œuvre. - C’est vrai, Gaby, mais Je n’ai pas fini… »
Et Dieu prit l’argile qu’Il Se mit à modeler. Un tronc, une jambe, puis deux, ensuite les bras et la tête. Takeshi observait avec attention le Maître tout à son ouvrage. Élise faisait de même. La sculpture argileuse prenait forme et promettait d’être une jolie réussite.
« Seigneur, Vous recréez un Adam ? - Non. - Qui est-ce alors ? - Pour que le monde tourne bien, il faut de l’amour, tu viens de Me le dire, Élise. Or, la première personne à donner de l’amour à une vie nouvelle, c’est… »
Plus personne n’osait broncher. Le Créateur termina Son travail et S’essuya les mains sur un coin de nuage. Il rayonnait. Gabriel approcha de la sculpture et la mit debout. Dieu lui insuffla alors la vie, devant une rangée de cinq bouches bées.
« Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Je vous présente… Ève, la première femme de l’humanité. »
| |
| | | | Kathou's divagations... | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|